La société
En 1984, Alan Sugar décide de proposer "autre chose" que les autres ordinateurs de l'époque (Commodore, Sinclair, Thomson, Apple). Il lance l'idée d'un ordinateur prêt a l'emploi sous la forme d'un tout en 1. Un ordinateur qui ne monopolise pas le téléviseur familial.
En Juin 1984 sort sur le marché l'Amstrad CPC 464. Equipé d'un processeur Z80 à 4 Mhz, d'un écran monochrome vert ou couleur, d'un lecteur de cassette intégré, langage Basic et CPM, l'alimentation produite par le moniteur, générateur de son inclus. il était vendu à un prix imbattable. le succès fût au rendez-vous.
Constructeur: Amstrad (GB) | Interfaces: |
Microprocesseur ZILOG Z80A / 4Mhz | Parallèle 7 bits |
RAM:64Ko (extensible à 128Ko) | Connecteur RGB |
Affichage: Mode 0: 20 colonnes en 16 couleurs (parmi 27) Mode 1: 40 colonnes en 4 couleurs (parmi 27) Mode 2: 80 colonnes en 2 couleurs (parmi 27) |
Joystick 9 broches |
Lecteur de cassette intégré | Port d'extensions |
Moniteur (vert) GT64 Couleur CTM640 |
Lecteur de disquettes 3' DD1 |
Année sortie: juin 1984 | Prix: 2690 Fr monochrome 4990 Fr couleur |
En Août 1985, après une année de succès, le CPC 664 et le CPC 6128 sont mis sur le marché. Ces 2 machines étaient équipées non plus du déplorable lecteur de cassette mais d'un lecteur de disquette au format 3' propre à Amstrad. Des disquettes 3pouces double dans un boitier rigide.
Constructeur: Amstrad (GB) | Interfaces: |
Microprocesseur ZILOG Z80A / 4Mhz | Parallèle 7 bits |
RAM:64Ko (extensible à 128Ko) | Connecteur RGB |
Affichage: Mode 0: 20 colonnes en 16 couleurs (parmi 27) Mode 1: 40 colonnes en 4 couleurs (parmi 27) Mode 2: 80 colonnes en 2 couleurs (parmi 27) |
Joystick 9 broches |
Lecteur de disquettes 3 pouces double face | Port d'extensions Lecteur disquette DD1 |
Moniteur (vert) GT65 Couleur CTM644 |
Prix 664: 3790 Fr monochrome 5290 Fr couleur (810€) |
Année sortie: 664 juin 1985 6128 août 1985 |
Prix 6128: 4490 Fr monochrome 5990 Fr couleur (915€) |
Le succès en France est dû en grande partie à Marion Vannier, alors responsable d'Amstrad France. De très bonne campagnes publicitaires, un réseau de distribution bien implanté et un prix agressif furent les recettes du succès de l'Amstrad. Une machine fabuleuse servie par une large gamme de périphériques, d'extensions et de logiciels, assisté par une presse dédiée.
En 1990, alors que les ventes de ses CPC sont en perte de vitesse, Sir Alan Sugar sort une nouvelle génération de machine : Les CPC+. Le 6128+ et le 464+. En fait ces ordinateurs n'étaient en réalité que des CPC re-carrossé avec quelques fonctions supplémentaires. Face à la concurrence, qui fabriquait alors des 16 bits, le seul argument était la logithèque impressionnante et la fidélité de sa clientèle.
Alan Sugar s'attaqua a un monde plus professionnel. Il lança sur le marché des compatibles PC. Avec la même stratégie des prix attractifs. le PC1512 équipé d'un 8086 à 8 Mhz fut distribué en grande quantité dans de nombreux pays. Il existe de nombreuses déclinaisons, avec 2 lecteurs, un disque dur, un écran monochrome ou couleur et 640 ko de mémoire vive. Il construit aussi les PCW, spécialisés dans le traitement de texte.
Le VIC20 correspond au premier essai de Commodore pour créer un ordinateur familial performant et à faible coût. Il se présente sous la forme d'un boîtier de taille moyenne, au joli teint de crème, servi d'un excellent clavier mécanique. Muni d'un port joystick et d'un port cartouche, le VIC20 est résolument tourné vers les jeux, d'autant plus que sa très faible capacité mémoire (ah ! les économies...) ne lui autorise pas de longues heures de programmation. Le Basic intégré est vraiment sans génie et se trouve très à l'étroit dans les quelques 1,7 Ko de mémoire restante pour l'utilisateur ! Quoiqu'il en soit, il ne peut que difficilement tirer partie des possibilités graphiques ou sonores de la machine. L'unité de disquettes 1540 peut lui être connectée. La communication, se faisant de manière série, entièrement compatible avec le C64, est ainsi très lente. Mais n'espérez pas faire tourner ne serait-ce qu'un minuscule programme C64 sur VIC20 et inversement, les deux machines sont complètement incompatibles du point de vue des programmes. A savoir : Le VIC20 utilise les mêmes lecteurs-enregistreurs de cassettes que les PET, CBM8000... et peut exploiter la plupart des périphériques du C64 (lecteurs de disquettes, etc.)
Constructeur: Commodore (GB) | Interfaces |
Microprocesseur : 6502 à 1 MHz | Port cartouche |
RAM : 5 Ko extensibles à 32 Ko | Cassette |
ROM | Sortie vidéo RF |
Son : 3 voix sur 3 octaves, générateur de bruit blanc | Moniteur vidéo |
Affichage texte : 23x22 | Bus d'extension |
Affichage graphique : 176x158 en 16 couleurs | Port joystick |
Clavier: Type machine à écrire | |
Mise en vente : 1981 | Prix: 2490Frs(380€) |
Le Commodore C64 hérite des vertus de fabrication de la lignée des Commodore PET, VIC20, etc. Le boîtier, s'il ne jouit pas d'une esthétique attrayante, est solide et bien conçu. Le clavier, Qwerty, offre un toucher mécanique sûr et agréable. Techniquement, c'est sûrement le plus avancé des ordinateurs de son époque. Il est, en effet, le premier ordinateur familial à intégrer les fameux "sprites" (ou lutins graphiques) dans une définition graphique très respectable de 320x200 points en 16 couleurs. Huit sprites sont affichables en même temps, définis par une grille de 24x21 points. De plus, il dispose d'un synthétiseur de son de qualité excellente, capable de générer trois voix en PCM. Premier point noir : le Basic intégré. Celui-ci présente beaucoup de lacunes dans les commandes disponibles et ne dispose d'aucune instruction permettant de gérer facilement les sprites internes, ni même le synthétiseur de son ! La seule façon d'accéder à ces périphériques est la fameuse combinaison de PEEK et de POKE, deux instructions Basic permettant d'adresser directement les composants internes du C64. Deuxième point noir : le lecteur de disquettes. Le dialogue entre le C64 et ses périphériques, dont le fameux lecteur de disquettes modèle 1541, se fait entièrement en série synchrone. De ce fait, la transmission des données est extrêmement lente. Anecdote amusante à ce sujet : le chargement d'un programme sur cassette en version Turbo (Turbotape, etc.) sera plus rapide que l'utilisation du lecteur de disquettes pour charger le même programme ! Dernier défaut : les sorties vidéo. Les C64 d'origine sont PAL et disposent d'une sortie Audio-Vidéo. Certains modèles français ont subi une petite transformation pour les rendre RVB. Malheureusement, ces signaux RVB sont recomposés à partir du signal vidéo par un module à l'électronique douteuse : les couleurs manquent de saturation, surtout dans les rouges. Les logiciels disponibles sont très nombreux et très variés. Des jeux extraordinaires profitant des possibilités sonores et graphiques du C64 aux utilitaires qui le transforment en outil professionnel, le choix ne manque pas !
Constructeur : Commodore (GB) | Interfaces |
Microprocesseur : 6510 ( dérivé du 6502 ) | Cassette |
RAM: 64 Ko dont 39 Ko utilisateur | 2 ports joysticks type D (9 broches) |
ROM: 20 Ko | EEE 488 |
Son: 3 voix PCM 8 octaves | RS232 |
Affichage texte: 40x25 | Vidéo Composite ( DIN 5 broches) |
Affichage graphique : 320x200 en 16 couleurs | Sortie vidéo RF |
Scrolling câblé | Annoncé: 1982 |
8 sprites câblés 21x24, possibilité de zoom x2 | Mise en vente: Décembre 1982 |
Clavier: Type machine à écrire, 61 touches | Prix: 3990F (610€) |
En conclusion:
Les +: Clavier mécanique, mais QWERTY, Cartouches de jeux, définition graphique, sprites, Excellent synthétiseur sonore
Les - : Basic limité pour le graphiqme et le son, esthétique contestable, flux lent avec le lecteur de disquettes
Le ZX Spectrum de Sinclair constitue probablement la machine la moins favorisée de son époque. Son faible prix devait, en effet, faire oublier tous ses défauts de conception. Notons, par ailleurs, que la disponibilité de cette machine était très instable. Le Spectrum existe en deux versions, 16 Ko et 48 Ko de RAM. Bien sûr, seule la dernière version, la plus musclée en mémoire, s'impose pour tout logiciel digne de ce nom. Esthétiquement parlant, le Spectrum est assez joli, avec sa robe noire et son bandeau coloré sur le clavier. Et comme le ZX81, son ancêtre, il correspond tout à fait au fameux dicton "Plus c'est petit, plus c'est mignon !". Par contre, le clavier est constitué de la plus mauvaise gomme et chaque touche possède jusqu'à 5 fonctions différentes ! Inutile de dire à quel point cela peut décourager un débutant. Côté graphisme, le Spectrum affiche 256x192 points en 8 couleurs, ce qui est honorable. Malheureusement, ce n'est pas le cas du son car le Spectrum n'est équipé que d'une bien maigre sortie monodique. Détail amusant : un petit haut-parleur est intégré à la carte mère, ce qui suffit amplement pour émettre des "bip". Son principal inconvénient se situe au niveau des périphériques. En effet, le Spectrum disposant à peine d'un bus d'extension, vous devrez ajouter à la suite diverses extensions: imprimante, manette de jeux, cartouche, microdrives, etc... Et il n'est pas rare que tout ce système "plante" lamentablement dès que l'unité centrale bouge de quelques millimètres ! Fort heureusement, tous les périphériques Sinclair sont relativement bon marché.
Malgré ces défauts résultant d'un prix de construction extrêmement réduit, le Spectrum peut se vanter d'une très large logithèque et d'un vaste choix de périphériques, à prix limités.
Constructeur: Sinclair (GB) | Interfaces: |
Microprocesseur: Z80A à 3,5 MHz | Port d'extension 28 broches |
RAM: versions 16 Ko et 48 Ko | Cassette |
ROM: 16Ko BASIC | Sortie vidéo RF |
Son: 1 voix 6 octaves, haut-parleur intégré | Taille: 232x144x30mm |
Affichage texte: 32x24 | Poids: 552g |
Affichage graphique: 256x192 en 8 couleurs | Mise en vente: 1982, Juin 1983 en France |
Clavier: Gomme, QWERTY 40 touches | Prix: £125 (16 Ko) |
En conclusion:
Les +: Tarif, taille réduite, bonne définition graphique, basic agréable.
Les -: Clavier gomme, ports d'extensions intégrés, qualité d'image.
Véritable bombe à son lancement, le Quantum Leap ou "bon en avant", est un ordinateur à vocation professionnelle vendu au prix très attractif de 6000 Francs. Le QL reprend un peu le look du Spectrum+ avec notamment le même clavier mou désagréable. La légèreté du clavier ne peut dissimuler une sombre vérité : l'alimentation est externe. Enfin, ce clavier étriqué ne possède pas de pavé numérique... Etrange pour une machine à vocation professionnelle !
Pour le stockage de données, Sinclair a opté pour les fameuses microdrives de la même technologie que celles du Spectrum. Néanmoins, leur capacité a été augmentée à 100 Ko par unité au lieu des 90 Ko du Spectrum. Là aussi, même si leur implantation est un facteur d'économie, leur fiabilité et leur vitesse restent relatives par rapport aux offres concurrentes de lecteurs de disquettes 3,5 pouces de grande fiabilité.
Le QL contient 128 Ko de RAM, extensibles à 640 Ko grâce à une cartouche enfichable sur le côté de la machine, et 32 Ko de ROM comprenant un interpréteur Basic et le système d'exploitation Q/DOS. Son microprocesseur est un Motorola 68008, une version bridée en 8 bits externes des fameux 68000.
Pour l'affichage, le QL se branche au choix sur une télévision, en prise RVB, antenne PAL, ou moniteur vidéo monochrome ou couleurs. La résolution graphique varie de 256x256 points en 8 couleurs à 512x256 en 4 couleurs.
Au chapitre des interfaces, notons le branchement de poignées de jeu et deux RS 232 dont il faudra bien se contenter pour installer une imprimante puisque l'interface parallèle n'est prévue qu'en option. Une autre liaison série baptisée Net (pour network, réseau) assure la transmission de données à 100 Kbauds dans un réseau pouvant comporter jusqu'à 64 Sinclair QL ou Spectrum. Une riche idée pour des applications dans l'enseignement.
Un point essentiel: le QL est livré avec 4 progiciels chargés de compléter un Basic très satisfaisant et original (structure "Pascalienne"). Ces programmes (traitement de texte, base de données, tableur et logiciel graphique) constitueront un atout décisif du QL. Ils permettent de couvrir la majorité des applications professionnelles courantes d'un ordinateur personnel.
Constructeur: Sinclair (GB) | Interfaces: |
Microprocesseur: 68008 + 8049 | 2 Microdrives (2x100 Ko) |
RAM: 128 Ko extensibles à 640 Ko | 2 ports RS232C |
ROM: 32 Ko, Q/Dos | Connexions réseau (100Kb QLAN) |
Son: 1 voix | Annoncé: Janvier 1984 |
Affichage texte: 40x25 - 85x25 | Mise en vente: Mai 1984 |
Affichage graphique : 256x256 en 8 couleurs 512x256 en 4 couleurs | Prix: 6000 Frs |
Clavier: Type machine à écrire, QWERTY | Production stoppée: 1987 |
Les +: Basic puissant et original, mémoire importante et extensible, nombreuses extensions, 4 progicils inclus, connexion réseau
Les - : Microdrives peu fiables, clavier insatisfaisant, alimentation externe, système d'explotation spécifique.
Reprenant les principes qui ont fait le succès de sa gamme à usage domestique, Amstrad sort dans la deuxième moitié des années 1980 une gamme PCW, destinée à conquérir le marché à usage professionnel.
Les prix cassés ne lui permettra pas de s'imposer sur le marché des compatibles PC, qui explose à la fin des années 1980
comprenant que les jours des micro-ordinateurs non compatibles PC sont comptés, Amstrad lance le PC-1512 au milieu de l'année 1980.
Constructeur: Amstrad | Interfaces: |
Processeur 8086 à 8Mhz | Lecteur disquette 5"1/4 |
RAM: 512Ko | Ecran MDA, CGA, Super CGA |
Résolution 640x200 - 2 couleurs | Alimentation spécifique |
Année sortie: 1986 | Basic Locomotive, MS-DOS 3.2 |
Le marché saturé oblige Amstrad a ce reconvertir dans la HI-FI et la vidéo.
En 2007, l'OPA de BSkyB mettra un terme à la socièté.